Protéger les femmes et les enfants de l’exploitation sexuelle aujourd’hui et demain

25 avril 2022
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publié par: Synergie Wallonie

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Protéger les femmes et les enfants de l’exploitation sexuelle aujourd’hui et demain

Lettre commune

Alors que la guerre en Ukraine fait rage depuis le 24 février, nous sommes face à une réalité que l’on ne peut ignorer : le risque accru pour les femmes et enfants qui ont fui leur pays de tomber dans les réseaux de traite des êtres humains. Il est primordial d’interpeler les gouvernements pour que des mesures soient prises pour lutter contre ce fléau. C’est pourquoi Brussels’ Call ainsi que le LEF (Lobby Européen des Femmes) décident de rédiger et diffuser cette lettre pour parler d’une voix abolitionniste commune.

Selon le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) plus de 4 millions de personnes ont déjà fui vers l’Union européenne ainsi que vers d’autres pays voisins, et ce depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février. Dans ces exils, on constate qu’une majorité d’entre eux sont des femmes et des enfants, à raison de 90% selon les chiffres de GRETA[1] (Groupe d’Expert sur la lutte contre la Traite d’Être humain). Traumatisés par les horreurs de la guerre et ce qu’ils y ont vu, ils se retrouvent particulièrement vulnérables et ont besoin d’une protection toute particulière.
Le chaos,  généré par ce conflit, permet à des criminels d’abuser de la détresse de ces réfugié.e.s pour en tirer bénéfices. Des femmes se retrouvent contraintes d’offrir des services sexuels en échange d’hébergements, des tentatives de recrutement qui renvoient au milieu de la prostitution ont également lieu. Mais aussi, comme l’explique l’UNICEF, « les enfants ukrainiens qui arrivent dans les pays voisins courent un risque important de séparation familiale, de violence, d’exploitation sexuelle et de traite. »[2]. Sachant que chaque seconde un enfant ukrainien quitte le pays, cela est plus qu’urgent de mettre en place des infrastructures, des lois, tout ce qui peut être mis en place et ce à court et long terme.

C’est pourquoi Brussels’ Call, ainsi que le LEF (qui est la plus grande organisation coupole d’associations de femmes de l’Union Européenne représentant au total pas moins de 2000 organisations) se sont mobilisés pour rédiger cette lettre commune la diffusant le plus largement possible. A l’heure actuelle, cette dernière a déjà été envoyé à :

  • La présidente de la Commission Européenne Von Der Leyen
  • La commissaire européenne Dali à l’Égalité
  • La commissaire européenne Johansson au Affaires Intérieures
  • La coordinatrice européenne Schmitt de la lutte contre la traite des êtres humains
  • La présidente du Parlement Européen Metsola
  • L’ambassadeur général de Suède pour la lutte contre la traite des êtres humains.

 

Sachant que le Parlement Européen  prépare des résolutions spécifiques sur les femmes et filles fuyant l’Ukraine (celles-ci devraient  être présentées en mai), il est primordial de continuer d’informer sur cette réalité et de la prendre en considération pour qu’il soit mis en place tout ce qui devra l’être afin de protéger ces personnes obligées de fuir leur pays.

Pour lire cette lettre commune dont nous sommes signataires, nous vous invitons à cliquer ici

[1] Vu sur : https://www.coe.int/fr/web/anti-human-trafficking/news/-/asset_publisher/fX6ZWufj34JY/content/greta-statement-states-must-urgently-protect-refugees-fleeing-ukraine?inheritRedirect=false&redirect=https%3A%2F%2Fwww.coe.int%2Ffr%2Fweb%2Fanti-human-trafficking%2Fnews%3Fp_p_id%3D101_INSTANCE_fX6ZWufj34JY%26p_p_lifecycle%3D0%26p_p_state%3Dnormal%26p_p_mode%3Dview%26p_p_col_id%3Dcolumn-4%26p_p_col_count%3D1

[2] Vu sur : https://www.unicef.fr/article/chaque-minute-55-enfants-fuient-leur-pays-chaque-seconde-qui-passe-un-enfant-ukrainien

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