Le CIO met en garde l’Afghanistan, mais garde le silence sur l’Iran

12 décembre 2022
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publié par: Synergie Wallonie

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Le CIO met en garde l’Afghanistan, mais garde le silence sur l’Iran
Le 6 décembre 2022, le Comité International Olympique (CIO) met en garde CNO d’Afghanistan et soumet sa participation à des conditions strictes, mais conservées le silence sur l’Iran.

La revue « Les Sportives » font état de cette info et de cette prise de décision, mais ne mentionne pas nos prises de position. 

Voici donc un extrait de la lettre envoyée à Les Sportives : 

Nous avons pris connaissance avec grand intérêt de l’article que vous avez consacré à la prise de position de la Commission Exécutive du CIO concernant la participation du CNO d’Afghanistan aux JOP de Paris 2024 (« Le Comité international olympique (CIO) a averti les dirigeants talibans d’Afghanistan que permettre aux femmes et aux jeunes filles d’accéder en toute sécurité au sport était une condition pour la représentation du pays aux Jeux de Paris en 2024 »)*. Vous avez également relevé la position de Human Right Watch (« Human Rights Watch a appelé lundi le CIO à suspendre l’Afghanistan jusqu’à ce que les femmes et les filles puissent à nouveau faire du sport dans le pays. »).

Je profite de cette occasion pour vous indiquer que la Ligue du Droit International des Femmes avec le soutien du COLLECTIF PARIS 2024 ( plus de 100 ONG et plus de 360 personnalités) interpelle régulièrement le CIO sur la situation des sportives en Afghanistan, mais aussi en Iran et Arabie Saoudite : cf brochure :« solidarité avec les Afghanes, les Iraniennes et les Saoudiennes » (mise à jour octobre 2021).

Sachant que la Commission Exécutive se réunissait cette semaine, et compte tenu de l’actualité des évènements qui se déroulent en Iran – évènements qui touchent directement les sportives (cf la fiche paroles de sportives »)- le 3 décembre nous avons adressé la Lettre ouverte au président du CIO en qualifiant de véritable « apartheid sexuel » les systèmes politiques en cause qui devraient être traités avec la même sévérité que l’apartheid racial lorsqu’il était pratiqué en Afrique du Sud.

Ce que nous écrivons dans cette lettre est tout aussi valable pour l’Afghanistan qui, selon les termes de Richard Bennett Rapporteur Spécial des NU sur la situation des droits humains en Afghanistan, met en place des mesures qui « correspondent une ségrégation absolue des sexes ».

C’est bien contre un tel système que se révoltent les Iraniennes, mais à propos desquelles le CIO conserve le silence.

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